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Il y a une quinzaine de jours, je vous parlais de notre virée en hélicoptère pour visiter le Grand Canyon. Pour rappel, notre point de départ de cette excursion incroyable était Las Vegas où nous avons passé un excellent séjour. Dans l’ensemble, aucune destination ne m’a déçue et j’ai été enchantée par l’explosion de nature du Parc du Yosemite ou de la Réserve de Point Lobos tout comme par l’effervescence des villes que sont San Francisco ou Las Vegas. Notre road trip devant se terminer un jour, notre avant dernière destination a consisté à boucler la boucle avec un retour sur la côte pour la visite de Los Angeles. Pendant des années, toute mon adolescence en fait, j’ai rêvé de vivre là-bas et mon cœur balançait entre LA et Sidney. Et puis, la vie a fait que je suis désormais exilée aux Caraïbes. J’attendais beaucoup de Los Angeles tout en me doutant que la déception allait être à la hauteur de mes attentes car beaucoup de gens que je connais et qui avaient déjà visité la ville m’avaient fait part de leur déception.

Ne connaissant pas du tout Los Angeles, j’ai laissé l’agence choisir notre hôtel pour rentrer dans notre budget et nous nous sommes retrouvés dans le DownTown, le quartier des affaires, dynamique le jour mais très peu secure le soir. Je vous avais déjà parlé de ce sentiments d’insécurité régnant dans certains quartiers de San Francisco et du revers du rêve américain laissant des milliers de sans-abris à la dérive, et bien, Los Angeles, c’est la même et encore pire. L’hôtel en lui-même était très sympa avec un bon restaurant mais surtout une vue imprenable sur The Broad, le musée d’art contemporain de la ville. Si vous souhaitez le visiter, pensez à réserver plusieurs mois à l’avance ou alors, inscrivez-vous sur leur twitter car en fonction de la fréquentation journalière, il laisse entrer des visiteurs supplémentaires et annoncent le temps d’attente sur leur fil. Parfois plusieurs heures, parfois cinq minutes.

 

1. Voyage à Los Angeles : Griffith Park et son observatoire

Los Angeles est une ville immense qui, a vol d’oiseau, mesure 80 km de largeur, de Malibu à Euclid Avenue. Autant dire qu’une voiture est indispensable pour espérer se déplacer dans Los Angeles. Et c’est la première chose qui m’a déplu ici. Il est impossible de se balader sans utiliser la voiture, les embouteillages sont démentiels et n’ont rien à envier à ceux de Paris. Et surtout, le moindre stationnement est une mission intersidérale qui coûte un rein à chaque fois qu’on pose la bagnole. On a même choisi l’option payante de notre hôtel d’utiliser un voiturier et leur parking pour nous éviter la galère totale sachant qu’après calcul, ça nous aurait coûté la même chose de nous débrouiller par nous-même pour trouver un stationnement public pour la nuit. Pour palier un peu à ce gros inconvénient, on a décidé de planifier nos journées et la première nous a porté jusqu’au Griffith Park et son célèbre observatoire qui offre une vue imprenable sur le panneau Hollywood.

Non seulement la balade est très sympa mais en plus l’observatoire est passionnant. Je pense qu’au fil de mon road trip, vous avez bien compris ma passion pour la découverte qu’elle soit culturelle ou artistique et là, j’ai été emballée, et mon mari aussi. L’entrée est gratuite et donne accès au musée sur la découverte spatiale et sur l’histoire des galaxies. Par contre, il existe bien un parking gratuit situé devant l’observatoire mais autant vous dire qu’il est tout le temps plein. Prévoyez de vous garer un peu plus bas sur la colline (avec parcmètre bien sur) et du coup, d’arriver tôt. On s’est fait un petit plaisir avec une session au planétarium sur l’histoire de l’univers ($7) et c’était juste au top malgré mon anglais loin d’être parfait. Je trouve qu’avec cette visite, on est un peu sorti des sentiers battus, ça a été très enrichissant et la vue sur Los Angeles valait le détour, malgré les nuages et la pollution.

2. Voyage à Los Angeles : Hollywood Boulevard, Rodeo Drive et Beverly Hills

Pas de grand discours sur notre déjeuner puisqu’en quittant l’observatoire, affamés, je mourais d’envie d’un bon MacDo (c’est une de mes passions et nous n’en avons pas sur l’île alors je me lâche dès que je vais à l’étranger) et on s’est posé dans West Hollywood pour manger un bout. Ensuite, après avoir bien profité des embouteillages et cherché une place de parking à $100 la minute, nous avons joué les touristes sur Hollywood Boulevard. C’est le cliché total mais j’estime que c’est vraiment le truc à faire sur Los Angeles. On a ainsi descendu le Walk Of Fame avec toutes ses étoiles avant de nous rendre au Chinese Theatrer pour regarder les empreintes de star. C’est à voir, à photographier, type checklist d’une vie, ça c’est fait, mais c’est noir de monde et ça n’a rien d’exceptionnel non plus.

Pour finir la ballade, on a poussé jusqu’à Beverly Hills. J’ai pris pas mal de photos de très belles villas mais je ne me voyais pas mettre la propriété de ces gens sur internet mais j’avoue que le quartier est sympa. Passage incontournable aussi sur Rodéo Drive et ses boutiques de luxe. Là encore, c’est à voir mais ça ne va pas me laisser un souvenir transcendant. Peut-être que si je pouvais m’offrir une petite pièce de créateur là-bas, je n’aurais pas le même discours mais disons que j’ai déjà du mal à payer le parcmètre alors… Pour rentrer , on a voulu passer sur Mulholland Drive et voir le coucher du soleil mais on a surtout vu des embouteillages monstres (c’était le week-end aussi) alors après 3/4 d’heures à faire 50 m, on a réussi à bifurquer et à rentrer chez nous.

3. Voyage à Los Angeles : Santa Monica et Venice Beach

Le lendemain matin, on a poussé le voyage à la limite de Los Angeles puisque nous sommes allés à Santa Monica. Il s’agit du quartier où s’achève la mythique route 66, juste face au Pacifique. En connaissant un peu plus Los Angeles, si je devais y revenir (et je vous avoue que ça ne m’a pas plus donné envie que cela), j’essayerais de trouver un hôtel plutôt ici car le quartier est beaucoup plus joli et charmant que tout le reste de la ville. Alors oui, la vie est beaucoup plus chère  mais la vue vaut son pesant de cacahuètes. La balade le long de la plage est très agréable et a été aménagée dans ce but. Tout ça ressemble à un joli petit village mais ne nous détrompons pas, la misère s’étale aussi ici avec les sans-abris dormant à même le sol contournés par les badauds et les touristes dans l’indifférence générale. Je ne sais pas, mais moi, ça me fait plus de peine que ça ne me vend du rêve.

Au milieu du bord de mer qu’est Ocean Avenue, on retrouve le célèbre Santa Monica Pier et sa fête foraine sur l’océan. Il s’agit d’une immense jetée en bois où se concentre toute la vie de Santa Monica en une nuée d’artistes, de touristes, de curieux. Je ne suis pas une grande fan de la foule et il y a un côté un peu oppressant à ce lieu bien que très sympathique. Nous ne l’avons vu que la journée mais il parait qu’il est superbe le soir, tout illuminé.

A son pied, on découvre les plages californiennes qui ont fait le succès des séries comme « Alerte à Malibu ». Bon Ok, Malibu est un peu plus loin mais quand je vois les cabines des sauveteurs et leurs voitures, je ne peux pas m’empêcher de penser à ça. En même temps, je pense que nous avons tous nos clichés, en particulier avec le continent américain, car, même en ayant grandi en France, nous avons tous été bercés dans notre enfance par ces séries. J’ai tenté la mer et comment vous dire que je me les suis grave caillée. Il s’agit de l’océan Pacifique et même en plein mois de septembre, l’eau monte rarement au-dessus de 19°. Quand j’habitais en France, j’allais souvent en Normandie et j’étais assez habituée à ces températures mais maintenant, je suis totalement tropicalisée et sur Saint-Barth, en hiver avec les 25° de la Mer Caraïbes, et ben, j’ai du mal à rentrer dedans. Autant vous dire que mon expérience c’est donc limitée aux jambes mais je pourrais dire, je me suis baignée à Santa Monica. D’ailleurs, ce n’est pas tout à fait vrai puisque c’était juste en dessous, à Venice Beach.

Venice Beach est, elle aussi, une plage culte de la côte californienne. Là où Santa Monica est très bourgeoise, Venice Beach est beaucoup plus déjantée et hippie. Là encore, c’est un lieu à voir avec un front de mer occupé par des échoppes branchouilles et des salles de musculation (dont celle d’Arnold Schwarzenegger jeune) en plein air. Le culte du corps y est à son apogée et il est tout à fait normal de croiser des bimbos peroxydées et des gars qui se la racontent grave. On parle beaucoup de Venice Beach, je pense qu’effectivement, il faut s’y rendre pour plonger dans cette ambiance totalement décalée, mais que cet endroit n’a aucun charme. Pour en trouver, il faut aller se perdre dans les ruelles derrière le front de mer pour découvrir l’ancienne Venice et ses canaux. Il en reste très peu et la zone est restreinte mais ce secteur est adorable. De sublimes maisons bordent ses canaux rescapés qui constituaient avant l’âme de cette Venise américaine. Gros coup de cœur pour ma part.

Au final, Los Angeles ne m’aura pas laissé un souvenir impérissable. Je comprends complètement maintenant pourquoi tant de gens ont été déçus car cette ville, selon moi, ne possède aucun charme. Alors bien sur, je n’ai pas visité tout Los Angeles et je suis sûre qu’il y a plein d’endroits sympas comme c’est le cas partout dans le monde mais l’atmosphère qui se dégage de cette ville ne me donne pas du tout envie d’en savoir plus. Je trouve que c’est l’antithèse de San Francisco et pourtant, dieu sait comme j’adore les villes tentaculaires. Y vivre serait un cauchemar et je suis ravie de ne jamais avoir tenté l’expérience. Par contre, je vais juste nuancer un peu mon propos. Nous avons joué les touristes en visitant les lieux plutôt que les animations proposées. Je suis sûre que beaucoup de musées, d’expositions et autres offrent un vrai plus à cette ville. Je pense surtout à Universal Studios Hollywood qui est un parc dédié au cinéma qui doit vraiment être très chouette. Mais nous avons fait un choix concernant le budget que nous avons préféré mettre dans le vol en hélicoptère. Il faut savoir que l’entrée de ces studios, en plus du parking payant qui peut monter à $40, est de $95 par personne. Et c’est aussi le cas de beaucoup d’attractions américaines. Et avoir vu le Grand Canyon du ciel ne me donne aucun regret.

  • Omni Los Angeles Hotel at California Plaza : 251 South Olive Sreet,
    Los Angeles
  • The Broad Standby
  • Plan Check : 1401 Ocean Ave # 104, Santa Monica

Après ce passage de quelques jours à Los Angeles, nous avons mis le cap plein sud sur San Diego, la ville la plus méridionale de la Californie et la plus ancienne aussi. Nous devions y passer deux jours mais malheureusement, notre séjour a du s’y poursuivre suite au passage des cyclones Irma et Maria qui nous empêchaient de rentrer chez nous, les voies aériennes ayant été réduites à néant. Mais ça, c’est une autre histoire que je vous raconterai la prochaine fois.

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Mon Road Trip californien : Los Angeles